Passer au contenu principal
Passer au contenu principal

Agir ou réagir

Agir rapidement et adopter les bons comportements en présence d’une situation d’irrespect dans votre milieu, que vous en soyez victime ou témoin, sont des éléments clés pour prévenir et faire cesser les conduites problématiques.

Quelques statistiques

37%

Proportion de victimes de harcèlement psychologique en milieu de travail québécois qui ont rapporté vivre de la détresse psychologique élevée. (EQCOTESST, 2011)

72%

Augmentation du nombre de crimes haineux déclarés par la police au Canada entre 2019 et 2021, dont les crimes ciblant la religion ou l’orientation sexuelle. (Statistique Canada, 2022)

40%

Proportion de nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants ayant affirmé avoir subi de la discrimination en raison de facteurs ethniques ou culturels au Québec, telles la langue parlée, l’appartenance, la couleur de la peau et la religion. (Gravel, 2015) 

33%

Proportion de femmes au Canada qui ont déclaré avoir été victimes d’agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans. En comparaison, 9% des hommes ont rapporté le même type d’agression. (ESEPP, 2019)

81%

Proportion de victimes d’infractions sexuelles déclarées par la police, en 2019 au Québec, qui connaissait l’auteur présumé des violences subies. (Ministère de la Sécurité publique, 2021)

64%

Proportion de victimes de violences sexuelles en milieu universitaire à l’Université Laval qui se sont confiées à propos d’attitudes, de comportements, de paroles et de gestes subis. (ESSIMU Université Laval, 2017)

Vous hésitez à dénoncer?

Face à une situation d’irrespect, il est normal d’avoir des doutes sur les gestes à poser ou des inquiétudes relatives aux conséquences d’une dénonciation. Pour vous aider à prendre voter décision, voici quelques faits pour démentir certaines idées préconçues au sujet du harcèlement.

Bien que l’idée d’ignorer un comportement vexatoire soit courante, surtout s’il est subtil, cette stratégie tend davantage à aggraver la situation rencontrée qu’à la régler, puisqu’elle légitimise le harcèlement.

Il peut cependant être difficile de poser ses limites, de dire non et de nommer à la personne en cause que ses comportements, ses paroles ou ses gestes sont dérangeants, créent un malaise ou blessent. La crainte de conséquences négatives peut aussi mener la victime à éviter d’exprimer son non-consentement et à tolérer la situation, jusqu’à ce qu’il soit impossible pour elle de le faire.

C’est pourquoi il est préférable de montrer son non-consentement le plus rapidement et le plus clairement possible. Ça s’annonce difficile? L’équipe du BRP peut vous accompagner dans cette étape. N’hésitez pas à nous demander de l’aide.

Le seuil de tolérance est propre à chaque personne. Il est notamment influencé par des facteurs comme les expériences passées ou l’origine culturelle. Ainsi, une situation considérée comme supportable et banale pour une personne peut générer une réaction forte et des conséquences négatives chez une autre.

Pour ces raisons, toutes les situations qui vous blessent peuvent être dénoncées. Les ressources spécialisées du BRP sont formées pour recueillir vos informations et prennent en considération votre seuil de tolérance lors de l’évaluation d’une situation de conduite vexatoire ou de harcèlement.

Les rencontres avec le BRP sont confidentielles, c’est-à-dire que l’équipe ne peut divulguer les informations que vous lui partagez à quiconque, sauf si elle a obtenu votre consentement. À moins que vous n’en fassiez la demande ou donniez votre accord, la personne qui vous harcèle, celle qui vous supervise ou votre gestionnaire ne seront pas mis au courant de la situation rapportée.

De plus, l’approche d’intervention privilégiée par le BRP est orientée vers les besoins et les attentes de la victime. Autrement dit, c’est vous qui guidez les actions qui seront posées ou non par notre équipe. Vous souhaitez rapporter une situation de harcèlement, mais vous craignez des représailles si une intervention est faite auprès de la personne mise en cause? Nous respecterons votre crainte en proposant des mesures qui permettront d’améliorer votre contexte de travail, d’étude ou de recherche tout en minimisant les conséquences potentielles.

Porter plainte pour discrimination, pour harcèlement ou pour violence à caractère sexuel n'est pas une décision qui se prend à la légère. Une telle démarche peut engendrer des conséquences importantes pour la personne visée par la plainte, de même que des risques pour la personne plaignante.

Lorsqu’une ou un membre de l’Université souhaite déposer une plainte en matière de discrimination, de harcèlement ou de violence à caractère sexuel, une ressource spécialisée l’informe des modalités applicables à la situation rapportée, et prend connaissance du bien-fondé des allégations grâce à une évaluation de la situation et des faits.

Bien qu’aucun profil type de victime de harcèlement n’ait été établi, certaines personnes sont plus susceptibles de vivre ce genre de situations non désirées: 

  • les personnes enceintes ou qui reviennent d’un congé parental 
  • les personnes migrantes 
  • les personnes en situation de handicap 
  • les personnes 2SLGBTQ+
  • les lanceuses ou lanceurs d’alerte 

Les personnes les plus à risque de subir des violences à caractère sexuel, quant à elles, sont: 

  • les femmes 
  • les personnes issues des minorités sexuelles ou de genre 
  • les personnes issues des communautés culturelles 
  • les personnes autochtones
  • les étudiantes et étudiants en provenance de l’international 
  • les personnes en situation de handicap

Contribuer au vent de changement

La sensibilisation et la prévention sont des leviers de changement sociaux importants. Le Bureau du respect de la personne (BRP) vous invite à vous positionner en actrice ou en acteur de changement en posant certaines des actions suivantes:

  • Suivez la formation obligatoire sur les violences à caractère sexuel disponibles dans la section Cours de monPortail , sous Activités de perfectionnement. 
  • Responsabilisez-vous et agissez en tant que témoin proactif lorsque vous avez connaissance d’un comportement discriminatoire ou qui fait partie des manifestations de harcèlement ou de violence à caractère sexuel.
  • Prenez position contre les situations de discrimination, de harcèlement et de violence à caractère sexuel. Apprenez comment reconnaître les situations problématiques. 
  • Participez aux activités de prévention et aux campagnes de sensibilisation de l’Université.
  • Si vous êtes un membre du personnel enseignant, faites la promotion des règlements et des politiques institutionnelles en matière de discrimination, de harcèlement et de violence à caractère sexuel et mentionnez les services du BRP dans votre plan de cours.
  • Si vous êtes en position de supervision, d’enseignement ou d’évaluation, établissez des limites professionnelles et pédagogiques claires.
pissenlit

Gravel, M-A. (2015). Portrait de la discrimination au Québec (No 44), Institut de la statistique du Québec. https://statistique.quebec.ca/fr/fichier/portrait-de-la-discrimination-au-quebec.pdf (PDF)

Institut national de santé publique du Québec. (2022). Prévention de la violence interpersonnelle.  https://www.inspq.qc.ca/securite-et-prevention-des-traumatismes/prevention-de-la-violence-interpersonnelle

Lachapelle, M. et Gagné, D. (2022). Statistiques sur les agressions sexuelles. Institut national de santé publique du Québec. https://www.inspq.qc.ca/agression-sexuelle/statistiques

Laforest, J., Maurice, P. et Bouchard, L M. (dir.). (2018). Rapport québécois sur la violence et la santé. Institut national de santé publique du Québec. https://www.inspq.qc.ca/rapport-quebecois-sur-la-violence-et-la-sante

Ministère de la Sécurité publique (2021). Criminalité au Québec – Infractions sexuelles en 2019.  https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/securite-publique/publications-adm/publications-secteurs/police/statistiques-criminalite/infractions-sexuelles/stats_infr_sexuelles_2019.pdf (PDF)

Moreau, G. (2022). Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2021 (numéro 85-002). Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités. https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/pub/85-002-x/2022001/article/00013-fra.pdf?st=kyxrQiPb